Loi Elan : Quel impact sur l’étude de sol ?

La réalisation d’une étude géotechnique est essentielle pour comprendre les caractéristiques et la solidité du sol avant de débuter les travaux de fondation de tout projet de construction. La loi ELAN, adoptée en 2018, a introduit l’obligation de réaliser cette étude pour la cession de terrains dans les zones à risque modéré à élevé depuis l’année précédente, visant à sécuriser les transactions pour les acheteurs. Cette mesure législative cherche à clarifier les responsabilités et les coûts associés à l’étude du sol.

Impact de la loi ELAN sur l’immobilier et la construction

La loi ELAN (Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) de 2018 vise principalement à :

– Augmenter, améliorer et réduire le coût du logement

– Simplifier les lois et normes de construction

– Améliorer le secteur du logement social

– Encourager la diversité sociale et la cohésion

– Utiliser les transitions énergétique et numérique au profit des résidents

Vous pouvez visiter geo-study.fr pour en savoir plus.Cette loi engage divers acteurs du secteur, tels que les organismes de logement social, les promoteurs, les urbanistes, les autorités locales et les professionnels de l’immobilier, en plus des locataires et propriétaires, en facilitant la construction et la rénovation. Le décret d’application de 2020 a précisé les responsabilités des vendeurs et acheteurs de terrains à bâtir, rendant l’étude de sol obligatoire dans les zones les plus exposées aux risques.

Les exigences de l’étude de sol selon la loi

Une étude géotechnique est cruciale pour déterminer les risques liés aux mouvements de terrain, particulièrement dans les zones argileuses sujettes au retrait-gonflement. La loi ELAN stipule que cette analyse est désormais une condition préalable pour la vente de terrains destinés à la construction ou à l’agrandissement de maisons individuelles dans des zones de risque moyen à élevé pour ce phénomène.

Différents facteurs tels que l’argile, le remblai, les cavités souterraines, l’hydromorphie et les nappes phréatiques peuvent compromettre la stabilité de la construction que vous prévoyez pour votre client.

Une analyse géotechnique du sol précisera les propriétés du terrain et ses vulnérabilités potentielles, permettant ainsi de choisir la meilleure solution de fondation pour assurer la pérennité de l’ouvrage.

L’argile comme principal risque pour la stabilité du sol

Le sol argileux est particulièrement sujet au « phénomène de retrait-gonflement » qui peut provoquer des fissurations et menacer la solidité de la construction à venir.

Détermination des zones nécessitant une étude géotechnique

Les régions varient dans leur exposition aux risques de mouvements de terrain dus à la sécheresse et à la réhydratation des sols argileux. La loi ELAN cible spécifiquement les zones de risque moyen à élevé, identifiables via une carte interactive sur www.georisques.gouv.fr, pour ces études obligatoires.

Les informations sur les risques naturels locaux, la composition du sol, et les règles de construction applicables sont également accessibles auprès des mairies.

Description de l’étude géotechnique requise

L’étude géotechnique initiale, ou étude G1, évalue les dangers naturels susceptibles d’affecter le bâtiment, tels que :

– La fluctuation des nappes phréatiques

– La présence d’argile pouvant causer des fissures

– Le risque d’inondation

– Les options pour le drainage et l’assainissement de l’eau

L’étude inclut :

– Une analyse documentaire résumant les données archivistiques locales

– Une inspection du terrain avec des sondages géotechniques pour identifier la composition du sol et évaluer sa réaction au retrait-gonflement des argiles et à d’autres risques géologiques potentiels.

Les échantillons et analyses en laboratoire sont une partie cruciale de l’étude G1, habituellement menée par un expert géomètre ou un géotechnicien indépendant. Cette étude aboutit à un rapport de synthèse qui évalue les risques du sol et recommande des mesures pour les atténuer ou les gérer, offrant une « présomption de conformité » avec les normes en vigueur.

Une étude G2, ou étude géotechnique de conception, peut ensuite être réalisée pour prendre en compte l’implantation spécifique et les caractéristiques de la construction envisagée, détaillant les aspects techniques essentiels pour la construction.

L’importance universelle de l’étude de sol

En se basant sur l’expertise d’un géotechnicien, adapter les techniques de construction aux spécificités du terrain permet d’éviter des problèmes tels que fissures ou infiltrations d’eau. De plus, une étude de sol peut significativement diminuer le coût de l’assurance dommages-ouvrage, parfois jusqu’à 50 %, grâce à la réduction du risque de sinistre qu’elle implique. Son coût représente généralement seulement 1 % du budget total de construction.

Tarification d’une étude de sol

Le prix d’une étude de sol varie selon plusieurs facteurs, mais attendez-vous à dépenser en moyenne entre 800 et 2000 € pour cette analyse.

  • L’emplacement du terrain influence le coût, avec des tarifs généralement plus élevés dans les grandes villes, en particulier autour de Paris.
  • La superficie du terrain est aussi un critère de prix, avec un coût moyen estimé entre 5 et 10 € par mètre carré.
  • Les caractéristiques physiques du sol, comme une pente, peuvent compliquer l’étude et augmenter son prix.
  • Le besoin de forages ou d’analyses supplémentaires, surtout pour des constructions à plusieurs étages, peut également accroître les coûts.
  • La proximité de copropriétés ou d’infrastructures peut aussi influencer le tarif à la hausse.

Considérant son coût modeste par rapport au budget global d’un projet de construction, les économies potentielles sur l’assurance et la tranquillité d’esprit qu’elle apporte aux acquéreurs, l’étude de sol représente un investissement judicieux.

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